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Vufflens-La-Ville, Suisse

Viaduc sur la Venoge, VD


Viaduc sur la Venoge – Implantation au site

Le but de ce concours était celui de formuler un Viaduc, assurant la liaison entre le pôle développement de Vufflens-La-Ville – Aclens et la jonction autoroutière de Cossonay su l'A1.

Ce viaduc devra enjamber les voies de communications préexistantes qui se trouvent dans la plaine de la Venoge, à savoir :

  • La ligne de chemin de fer assurant la liaison entre autres Lausanne – Neuchâtel
  • La gare desservant Vufflens-la-Ville
  • La route cantonale 176 d
    Et bien qu'elle ne soit pas navigable ici,
  • La Venoge.

Nous nous trouvons ici dans une plaine, et par conséquent, le site ne se caractérise pas par des événements topographiques remarquables. Il ne s'agissait alors, pas de projeter ici un pont, mais bien un via (voie) ducere (conduire, transporter).

Puisque le terrain ne nous permettait pas une intervention « naturelle », il fallait créer « artificiellement » un effort, pour :

  • soulever le trafic
  • le faire enjamber les obstacles existant
  • le faire se reposer 289 mètres plus loin.

Le parti pris architectural pour ce projet n'était pas celui de faire de ce viaduc un événement hors de l'ordinaire, soit d'en faire un objet en lui-même, mais bien de mettre en évidence et en scène, d'une manière efficace, subtile et dynamique sa fonction, soit:
Un support fonctionnel destiné au trafic routier qui offre une combinaison idéale entre son tracé (fonction) et sa mise en espace (forme).

Ici, la structure se fera la plus discrète possible. Des fermes triangulaires en acier permettront une réduction maximale des points de contacts sur le terrain. Ce parti-pris se fonde sur la volonté de :

  • Limiter au maximum les impacts de cette nouvelle construction sur l'environnement
  • Éviter une perturbation logistique des voies de communications existantes
  • Permettre une intégration subtile du viaduc dans le paysage. Le viaduc ne devient alors pas un obstacle visuel, puisque sa structure permet un dégagement visuel au-dessus et au-dessous de la voie de circulation.

Dynamisme, décollage, atterrissage deviennent alors les mots clefs pour définir le concept du projet.

La terre devra alors travailler en connivence avec notre intervention ; dans un premier temps, elle se soulèvera.

(Les points d'appuis du Viaduc sont alors traités comme des rampes de décollage. Le raccord entre les appuis et les fermes triangulaires se fera par une caisse de béton qui viendra chercher l'angle de la structure)

Puis, elle se retirera et disparaîtra.
(Les éléments porteurs, prendront le relais, peints en noir, il se fonderont dans le paysage. Seule la voie de circulation, à l'image d'une trace que laisserait une comète dans le ciel, sera alors visible).

Enfin, la terre se courbera à nouveau, pour que viennent se reposer sur son dos les éléments volatiles qu'étaient devenus ici, l'espace d'un instant, les moyens de transport.